Une analyse menée par l'association belge Test-Achats montre que certaines compositions de rouges à lèvres laissent à désirer en ce qui concerne la présence de substances indésirables.
Le rouge à lèvres est un incontournable de la trousse de toilette mais comme bien d'autres cosmétiques, celui-ci peut contenir des métaux toxiques et des huiles minérales. La dernière mise en garde sur ce sujet, pour celles qui souhaitent donner un peu de couleurs à leur bouche pendant les fêtes, provient de l'association de consommateurs belge « Test-Achats» qui a passé au crible la composition de onze rouges à lèvres de marques courantes. Au total, les experts ont sélectionné quatre produits conventionnels (Dior, Chanel, Mac et Nyx) et sept produits biologiques (Couleur Carmel, Dr. Hauschka, PuroBio, Boho, Santé, Zao et Avril), étant donné qu’ils prétendent ne pas contenir d’huiles minérales.
« Il va sans dire que les rouges à lèvres ne peuvent contenir aucune substance dangereuse. Le produit peut en effet être ingéré, même si c'est en petite quantité. », précise Test-Achats. En effet, s'il est utilisé tous les jours, le rouge à lèvres doit remplir toutes les garanties de sécurité et d’innocuité en termes de composition car on en avale toujours un peu. C’est la raison pour laquelle l'association a analysé la présence de métaux lourds comme le plomb et le cadmium et les MOSH (Mineral Oil Saturated Hydrocarbons), POSH (polyolefinic oligomeric saturated hydrocarbons) et MOAH (Mineral Oil Aromatic Hydrocarbons). Ces trois substances peuvent être générées par la présence d’huiles minérales.
Celle-ci tient à rappeler que selon la législation européenne, les cosmétiques peuvent uniquement contenir des traces de métaux lourds à condition qu’elles soient si infimes qu’elles ne constituent aucun danger pour la santé. Or, « ce qu’il convient d’entendre par « traces » n’a pas été défini. Ce n’est qu’au Canada et en Allemagne que les pouvoirs publics ont introduit des limites visant à définir ce terme. », précise-t-elle. Les résultats ont donc été comparés avec les limites appliquées en Allemagne. Il s'avère que tous les rouges à lèvres semblaient contenir des traces de plomb : l’un d’entre eux flirte avec les limites établies en Allemagne mais les autres produits étaient tous en dessous de la limite.
Qu'en est-il des MOSH, POSH et des MOAH ? Les experts ont retrouvé des MOAH (Mineral Oil Aromatic Hydrocarbons) dans trois des onze rouges à lèvres. Mais il se trouve que dans l’un d’entre eux, du côté des produits biologiques, ils n'ont trouvé aucune mention d'huile minérale dans la liste des ingrédients. Selon eux, « il pourrait s’agir d’une contamination durant le processus de production. » Pour les deux autres types d'huiles minérales, les Mineral Oil Saturated Hydrocarbons (MOSH) et les polyolefinic oligomeric saturated hydrocarbons (POSH), Test-Achats précise que la teneur ne doit pas dépasser les 5% ensemble, mais a préféré appliquer une marge de sécurité de 10% pour ses relevés.
Les analyses ont montré que deux rouges à lèvres dits « conventionnels » dépassaient ces 10%. Mais l'association s'est aussi intéressée à d'autres substances qui peuvent être présentes dans les cosmétiques, celles qui, en contact avec la peau, peuvent occasionner des irritations : les allergènes. « La manière avec laquelle l’on réagit à un allergène varie d’une personne à l’autre, selon les caractéristiques de la substance et de la quantité présente dans le produit utilisé. », souligne-t-elle. Dans trois des onze rouges à lèvres sélectionnés, des allergènes ont été décelés dont un rouge à lèvres bio. Difficile donc de faire son choix car comme l'atteste cette analyse, la liste des ingrédients ne dit pas tout.
L'association estime donc que ce n’est pas parce qu’un produit est exempt d’huiles minérales qu’il est sûr et qu'à l'inverse, ce n’est pas parce qu'un produit contient des huiles minérales qu’il contient d’emblée des substances nocives. « Les rouges à lèvres de Dior et de Chanel, par exemple, contiennent des huiles minérales, mais la quantité de MOSH, de POSH et de MOAH était si infime qu’elle n’a pas pu être mesurée. », conclut-elle. Sur le sujet, l'Association santé environnement France qui a publié un « petit guide santé de la beauté » recommande de privilégier les rouges à lèvres écolabellisés et de ne pas se fier aux grandes marques car leurs produits peuvent aussi cacher des substances toxiques.
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