Face à un virus aussi contagieux que le coronavirus actuel, le masque demeure le meilleur moyen de diminuer le nombre de particules virales absorbées pour permettre à l’immunité de neutraliser l’infection.
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La course aux médicaments contre la COVID-19 ne doit pas nous faire oublier que la prévention représente un aspect essentiel dans notre combat contre cette maladie. En plus des mesures d’hygiène de base comme se laver régulièrement les mains, il est de plus en plus évident que le port du masque peut jouer un rôle très important pour atténuer la transmission du virus et éviter une croissance exponentielle du nombre de personnes infectées.
Transmission aérienne
Le coronavirus se transmet principalement par les gouttelettes sécrétées par une personne infectée, qu’elle soit symptomatique ou non. Ces particules, qui sont assez volumineuses, tombent rapidement au sol et ne franchissent généralement pas une distance supérieure à 2 mètres (d’où la recommandation de maintenir cette distance entre les personnes).
Par contre, plusieurs observations réalisées depuis le début de la pandémie laissent croire que le virus peut également se propager sous forme de particules beaucoup plus petites : ces aérosols sont plus légers, demeurent suspendus dans l’air plus longtemps et peuvent donc se répandre sur des distances importantes dans une pièce fermée (d’une façon analogue à une bouffée de cigarette).
Le port du masque demeure alors la seule façon de diminuer l’entrée de ces particules virales en suspension au niveau du nez et de la bouche(1).
Diminuer l’infection
La fonction première du masque est d’agir comme une barrière physique qui empêche la grande majorité des particules virales d’être expulsées (dans le cas des personnes infectées) ou d’être captées par les personnes présentes à proximité.
Un point intéressant, souvent négligé, est que le masque n’a pas besoin d’être efficace à 100 % pour avoir un rôle positif : plusieurs études indiquent que la sévérité des virus respiratoires, comme celui de la COVID-19, est en général proportionnelle à la quantité de virus (l’inoculum) absorbée lors de l’infection(2).
Lorsqu’il est présent en trop grand nombre, le virus surcharge notre système immunitaire et provoque une inflammation incontrôlée qui compromet la fonction de plusieurs organes vitaux. En diminuant le nombre de particules virales qui pénètrent à l’intérieur du corps, le masque permet donc au système immunitaire de neutraliser plus efficacement le virus, de réduire la charge virale et d’empêcher l’évolution de la maladie vers des stades plus avancés(3).
Les données obtenues avec des modèles animaux infectés avec le coronavirus SARS-CoV-2 suggèrent fortement que cette réduction du nombre de virus peut effectivement réduire la sévérité de la COVID-19.
Par exemple, une étude a montré que des modèles infectés avec une dose élevée de virus ont été plus malades que ceux auxquels on avait administré une petite quantité de particules virales(4).
Une autre étude a quant à elle observé que ceux qui portaient un masque étaient moins susceptibles de développer la COVID-19 ou, lorsqu’ils étaient infectés, présentaient des formes beaucoup moins sévères de la maladie(5).
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— 소라 ⁷🐰💜 そら Tue Jan 12 01:49:24 +0000 2021
Variolisation
Selon un commentaire récemment paru dans le célèbre New England Journal of Medicine(2), cet effet protecteur du masque est analogue à la variolisation. Avant la découverte d’un vaccin contre la variole, on inoculait une toute petite quantité du virus à des personnes bien portantes pour créer une légère infection qui stimulait leur immunité et leur permettait de devenir résistantes au virus.
Les auteurs proposent de considérer le masque comme une forme de variolisation, une façon d’exposer le corps à un minimum de particules virales de façon à permettre à l’immunité de développer une réponse qui va neutraliser le virus et empêcher la maladie d’évoluer vers des formes sévères qui mettent la vie de la personne infectée en danger, à cause d’une charge virale trop élevée.
Autrement dit, le masque n’empêche pas complètement la transmission du virus, mais les personnes infectées demeurent asymptomatiques ou développent des formes plus légères de la COVID-19.
Cette réduction des dommages est extrêmement importante, non seulement parce qu’elle permet de sauver de nombreuses vies, mais aussi parce qu’elle diminue le risque de voir le système de santé paralysé et devenir incapable de soigner adéquatement les personnes touchées par d’autres maladies graves (chirurgies, traitements anticancéreux).
On mentionne de plus en plus souvent qu’on doit apprendre à s’adapter à la présence du coronavirus si on veut retrouver une vie à peu près normale.
En limitant les dégâts causés par le virus, le masque est un outil indispensable à cette adaptation, en attendant que le taux de transmission du virus puisse être significativement réduit à l’aide d’un vaccin efficace, sécuritaire et administré à de larges segments de la population.
Références
(1)van der Sande M et coll. Professional and home-made face masks reduce exposure to respiratory infections among the general population. PLoS One 2008; 3(7) : e2618.
(2)Gandhi M et GW Rutherford. Facial masking for Covid-19 : potential for « variolation » as we await a vaccine. N. Engl. J. Med., publié le 8 septembre 2020.
(3)Gandhi M, Beyrer C, Goosby E. Masks do more than protect others during COVID-19 : reducing the inoculum of SARS-CoV-2 to protect the wearer. J Gen Intern Med 2020 July 31 (Epub ahead of print).
(4)Imai M et coll. Syrian hamsters as a small animal model for SARS-CoV-2 infection and countermeasure development. Proc. Natl Acad. Sci. USA 2020; 117 : 16 587-16 595.
(5)Chan JFK et coll. Surgical mask partition reduces the risk of non-contact transmission in a golden Syrian hamster model for Coronavirus Disease 2019 (COVID-19). Clin. Infect. Dis., publié le 30 mai 2020.
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