Le nouveau campus de Skema a été construit sur l'ancien site d'Airbus (crédits: Marion Perroud).
A l’image du rooftop, l’école a mis le paquet sur les espaces de détente et de rencontres, de la vaste cafétéria du rez-de-chaussée aux multiples salles de repos avec fat boys en passant par l’aile dédiée à la vie associative et ses babyfoot, table de ping-pong, flipper… Partout sont également disséminés des canapés et autres fauteuils colorés invitant à la pause. “On a conçu ce campus comme une extension de la maison pour étudier, se reposer, se restaurer, s’amuser. Les gamins ont accès à tout jusqu’à 22 heures”, insiste Alice Guilhon, en poussant la porte du student office, service dédié aux petits et gros tracas de la vie étudiante (administratif, financement, expatriation, planning…). Entre deux cours, les étudiants de Skema investissent en masse les espaces de coworking tantôt dotés de larges tables en bois massif, tantôt d’alcôves pour s’isoler en petits groupes. “Nous allons beaucoup au Kcenter (open space de coworking) ou dans les Kbox (salles de réunions vitrées) pour avancer sur nos travaux de groupes. Mais les places sont chères, on en manque souvent!” confirme Noemi Tsila, étudiante en première année de MSc Marketing international, en passant ses ongles bleus métalliques dans ses longs cheveux bruns ondulés.
Des étudiants sur le rooftop du campus de Skema à Suresnes (crédits: Lora Barra/Skema).
Ce campus constitue en tout cas une formidable vitrine pour la business school: en juin, les oraux de 4.000 candidats admissibles au concours ont eu lieu sur place. Hasard ou pas, Skema a gagné deux rangs parmi ses rivales de la Banque commune des épreuves, doublant désormais devant Audencia et Grenoble Ecole de Management. “Tout le monde vient nous visiter, même la direction d’HEC”, crâne la directrice de Skema.
Ambiance très studieuse dans l’un des deux amphithéâtres du site occupé par une trentaine d’étudiants. Isolé derrière une paroi vitrée, un technicien écoute religieusement la présentation en cours d’un responsable de KPMG, dans un local aux allures de bureau de production télé. Face à lui, une table de mixage, des enceintes et huit écrans. Trois d’entre eux diffusent l’intervenant sous différents angles de vue, un autre déroule le powerpoint projeté sur les 4 grands écrans de la salle, alors qu’un ordinateur est connecté à une dizaine de personnes suivant l’événement en visioconférence. “Avec la crise et le distanciel, nous sommes en train de réécrire l’expérience pédagogique, souligne Alice Guilhon. Les étudiants peuvent se connecter de n’importe quel site dans le monde à toutes les salles de nos six campus.” Une application mobile de gestion de l’ensemble de la vie étudiante, professorale et administrative est également en cours d’élaboration.
A l'arrière du campus de Skema, 250 logements étudiants sont en cours de construction (crédits: M. P.).
A l’arrière du site, une grande grue blanche et rouge surplombe la coque de l’ancienne usine d’assemblage de Blériot en travaux. Le bâtiment, relié par passerelles au campus, abritera, à partir de fin 2022, 250 chambres étudiantes mais aussi une salle de sport, des commerces, un lounge… “Ce sera un vrai village”, résume Alice Guilhon. “Sur le campus, il n’y a rien à redire. Finalement, son seul défaut, c’est sa localisation, tranche Pauline Cardenoux, étudiante en M2, qui a connu les campus de Lille et Raleigh. Habitant près de la gare Saint-Lazare, je mets 50 minutes pour venir, c’est long. Quand on vient étudier ici, c’est pour profiter de Paris, pas de Suresnes.” La “vue mer” en prend un petit coup.
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