Covid : quand peut-on privilégier l’autotest antigénique face au test PCR de laboratoire ?

Pour détecter le SARS-CoV-2, virus responsable du Covid, nous avons maintenant accès, entre autres, à des tests PCR (ou tests RT-PCR, pour reverse transcription-polymerase chain reaction, réalisés en laboratoire) mais également à des tests antigéniques rapides (qui peuvent exister sous forme d’autotests).

Quelle différence entre ces deux types de tests ? Et lequel devez-vous utiliser ?

Comment ça marche…

Les tests PCR sont utilisés pour diagnostiquer les infections par le SARS-CoV-2. Ce type de test recherche le matériel génétique du virus (en l’occurrence de l’ARN et non de l’ADN comme pour notre espèce, ndlr).

La RT-PCR convertit dans un premier temps l’ARN viral en ADN, pour qu’il soit lisible par nos cellules, et « amplifie » ce texte génétique, en en faisant des milliards de copies. Ce qui permet de les détecter de façon fiable.

Comme ce test peut démultiplier de minuscules quantités de matériel génétique viral, il est considéré comme l’étalon-or en matière de détection. Il peut en effet repérer l’infection à des stades plus précoces que d’autres tests dont les tests antigéniques rapides.

Les tests antigéniques rapides détectent, eux, les protéines virales. Les protéines se lient dans la solution du test à des anticorps qui les reconnaissent spécifiquement et deviennent fluorescents pour indiquer leur présence.

Ces tests antigéniques :

Mais ils sont moins sensibles qu’un test PCR car il n’y a pas de processus d’amplification.

… et quelle efficacité ?

Si les deux tests sont plus susceptibles de détecter correctement une infection lorsque la charge virale de la personne est élevée, les tests PCR sont plus sensibles que les tests à antigène rapide.

Covid : quand peut-on privilégier l’autotest antigénique face au test PCR de laboratoire ?

Une étude australienne comparant la sensibilité (soit un diagnostic correct de l’infection par le SARS-CoV-2 lorsque vous en êtes atteint) d’un type de test antigénique rapide par rapport à un test PCR a montré que 77 % des résultats positifs du test antigénique correspondaient aux résultats du test PCR.

Cette proportion atteignait 100 % lorsque les personnes étaient testées dans la semaine suivant l’apparition des symptômes.

La Therapeutic Goods Administration fournit une liste de tests antigéniques rapides approuvés, dont les résultats concordent avec le test PCR dans 80 à 95 % des cas, à condition que le test soit effectué dans la semaine suivant l’apparition des symptômes. Certains de ces tests sont classés comme ayant une sensibilité très élevée, avec une concordance de 95 % avec les tests PCR. (La liste de tous les tests et autotests dont les performances correspondent aux prérequis définis par la Haute autorité de santé en France est consultable ici, ndlr)

Quel test faire quand ?

Faites un test RT-PCR en laboratoire si :

La PCR est le test de choix dans ces situations car elle est plus précise pour diagnostiquer une infection.

Envisagez un autotest antigénique rapide si :

Le test rapide antigénique est considéré comme un outil de dépistage parmi d’autres. En d’autres termes, il peut indiquer que vous pourriez être infecté mais un test PCR est nécessaire pour confirmer le résultat.

Bien qu’un résultat négatif au test d’antigène rapide ne garantisse pas que vous n’êtes pas infecté, il offre malgré tout une meilleure protection à vos contacts que l’absence de test. (Si vous avez un résultat positif, il vous faut le confirmer immédiatement par un test PCR et vous isoler, ndlr)

À quelle fréquence dois-je effectuer des tests antigéniques rapides ?

Cela dépend de la raison pour laquelle vous passez le test. Si vous faites partie d’un programme de surveillance, faites le test quand on vous le demande.

Si vous n’avez pas de symptômes, le fait de faire le test deux à trois fois sur une semaine peut contribuer à améliorer la sensibilité du test car la charge virale varie. La sensibilité du test sera la plus élevée lorsque la charge virale est à son maximum. (« Le caractère itératif – c’est-à-dire répété – de l’utilisation des autotests permet d’augmenter leur fiabilité par la répétition régulière des prélèvements » souligne le ministère de la Santé français, ndlr)

Qu’en est-il pour la détection d’Omicron ?

Ce nouveau variant hautement muté semble être encore détectépar les tests PCR et les tests antigéniques rapides.

Normalement, un test PCR indique si vous avez ou non une infection par le SARS-CoV-2, mais pas quel variant vous avez contracté. Ce n’est pas son objectif. Le séquençage du génome viral est nécessaire pour le savoir.

Toutefois, certains tests PCR recherchent une séquence génétique spécifique qui manque dans le variant Omicron (appelée défaut de cible du gène S). Ces tests PCR particuliers peuvent donc non seulement détecter une infection mais aussi donner un indice qu’il s’agit probablement d’Omicron.

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