Exclusif – Avec Omicron, faut-il lever toutes les mesures corona? Pour Yves Coppieters, «c’est le bon moment pour faire le diagnostic» (vidéo)

Faut-il changer de stratégie ? Omicron a changé la donne. Fermeture de l’Horeca à minuit, port du masque à l’extérieur, jauges, fermeture de l’Horeca… Certaines de ces mesures ne peuvent-elles pas être levées, à l’instar de ce que l’on observe au Royaume-Uni, en Irlande, au Danemark ou encore en France ?

L’épidémiologiste et professeur en Santé publique à l’ULB, Yves Coppieters, est notre invité ce vendredi pour en débattre. Il confirme : « On est face à un variant Omicron qui représente quasi la totalité des contaminations et qui est nettement moins virulent que son prédécesseur, le Delta et avant l’Alpha. Il y a en moyenne moins de personnes à l’hôpital. Et parmi ces personnes qui rentrent à l’hôpital, c’est surtout des personnes qui ont besoin de la surveillance. » Pour lui, c’est clair : « C’est le bon moment pour faire le diagnostic. »

Le CST n’a, pour Yves Coppieters, plus de raison d’être. Et quand on parle du pass vaccinal, il est catégorique : « Je trouve que ce serait un peu vache de la part des politiques de transformer cette obligation vaccinale en pass vaccinal. » Il n’est d’ailleurs pas davantage en faveur de l’obligation vaccinale. « C’est un débat qui est obsolète par rapport à l’effet d’Omicron. On voit très bien que ces vaccins ont très peu d’efficacité sur les contaminations et le fait de retomber malades. Ce vaccin protège bien contre les formes graves, mais si on imagine une obligation vaccinale, il faut imaginer une stratégie qui tienne dans le temps par rapport à de nouveaux variants, par rapport à des nouvelles formes de virus. »

Allégements, baromètre, responsabilités politiques, soutien au secteur des soins de santé… Découvrez l’entièreté du débat dans notre émission.

Ce week-end, retrouvez notre dossier autour de ce changement de stratégie sur sudinfo.be et dans nos éditions LaMeuse, LaNouvelleGazette, LaProvince, NordEclair et La Capitale. Parmi nos intervenants : Céline Romainville (professeur de droit constitutionnel à l’UCLouvain et vice-présidente de la Ligue des Droits humains), Philippe Boxho (médecin légiste et professeur à l’ULiège), Geert Molenberghs (biostatisticien et membre du GEMS), Steven Van Gucht (virologue), Catherine Linard (géographe de la Santé à l’UNamur) et Caroline Sägesser, chargée de recherches au Crisp.