Pour représenter une once de réalité, le cinéma est souvent à la traîne. Dans une enquête de l'USC Annenberg, en mai 2019, seuls 1,7 % des personnages de ciné sont victimes de problèmes de santé mentale. Heureusement pour nous, les séries sauvent le coup en traitant de multiples troubles psychiques sur petit écran. Pour les ados, comme les adultes, il est en effet toujours intéressant de pouvoir s'identifier aux personnages. Les scénaristes l'ont bien compris en normalisant le sujet à travers leurs essais afin d'impulser un dialogue. Voici donc nos séries coup de coeur que l'on s'empresse de vous partager.
Bien loin des scènes sensationnalistes de la série Netflix 13 Reasons Why, cette série signée HBO se démarque par son réalisme et sa BO à en tomber. Véritable phénomène, Euphoria en séduit plus d'un·e pour sa représentation chaotique et crue des millenials à travers leur santé mentale.
Si elle est aussi plébiscitée, c'est sans conteste grâce à la révélation à l'écran de Zendaya, l'actrice qui joue le rôle d'une ado brisée. Elle incarne Rue, une jeune addict qui, après un passage en cure de désintox, devient amie avec un lycéen transgenre dénommé Jules, joué par l'actrice Hunter Schafer. Dans cette série, dont la saison 2 devrait sortir prochainement, Sam Levinson, réalisateur, réussit avec une justesse surprenante à dépeindre les conséquences de la dépendance sur une personne et son entourage. Chapeau !
À travers le personnage de Gretchen, la série nous montre à quoi ressemble le quotidien d'une personne victime de dépression clinique. Bien loin de décrire une rouquine qui se morfond au fond de son lit, Stephen Falk parvient à montrer comment cette maladie impacte ses relations avec les autres et notamment son petit-ami, Jimmy.
Bourrés de sarcasme, les épisodes offrent une vision d'auto-destruction d'un personnage bancal, mais très attachant porté par la grande actrice Aya Cash. Les répliques honnêtes et cruelles entre les deux personnages principaux en font une série qui se démarque grandement.
Adaptée du livre autobiographique du même nom, la série britannique a lieu dans les années 90, mais est toujours d'actualité. On y parle adolescence à travers différentes problématiques : dépression, angoisse, harcèlement, sexualité, troubles alimentaires, automutilation ou encore dysmorphie corporelle.
Rae est un personnage attachant qui dépeint avec perfection une multiplicité de problèmes mentaux. On y retrouve tout ce dont on a besoin pour rire, pleurer ou encore avoir peur. Selon nous, cette série mérite beaucoup plus de visibilité alors qu'elle explore avec brutalité et sans filtre des thèmes qui nous concernaient tou·te·s étant plus jeunes.
C'est l'un des meilleurs teen dramas de ces dernières années. Véritable phénomène qui a valu une adaptation quelque peu bancale à la française, Skam s'inscrit comme une continuité norvégienne de la série britannique Skins. Entre premiers amours et construction identitaire, on y retrouve ce qui fait la plupart des hauts et des bas du quotidien d'une bande d'ados.
À chaque saison, on se concentre sur un personnage, dans lequel il est facile de se reconnaître, et sur santé mentale. Entre sexualité, confiance en soi, troubles alimentaires, religion, harcèlement, cette série scandinave met en avant avec authenticité et sincérité la vie d'un ado aujourd'hui rythmée par les réseaux sociaux. Un dépaysement total bien loin des séries teen "loufoques" comme Ginny and Georgia.
Un tout autre registre pour la série adaptée du brillant roman "Qui es-tu Alaska ?" de John Green. On rentre facilement dans cette bulle d'une jeunesse hors du temps et de la technologie. L'adaptation produite par Hulu, dépeint la vie de 4 adolescents qui se retrouvent dans un camp de vacances.
Miles, le personnage principal, tout comme Alaska, sont tous les deux très calés en littérature ce qui est rafraîchissant quand on voit souvent les personnages ados dépeints comme de profonds incultes. La série est très complète, car elle aborde tous les thèmes récurrents de l'adolescence. Elle met un point d'orge à l'un en particulier : le deuil. Ou peut-être deux, si l'on compte les inégalités sociales et leurs conséquences comme on peut le voir avec l'affrontement entre les fils de bonne famille et les boursiers.
L'intrigue est nourrie de débats, de confessions, sous le regard de figures adultes bienveillantes (enfin !), notamment du prof de théologie. Looking For Alaska a un regard d'adulte sans être trop non plus éloigné des ados. On assiste à leurs doutes, leur envie de rêver et la richesse de leurs amitiés. La série se boucle en huit épisodes. Pour un instant de délicatesse, un peu drôle, mais surtout très émouvant, petit·e·s comme grand·e·s, nous vous conseillons cette série d'un autre genre.
Révélation de l'année, cette série adaptée du roman de Sally Rooney est le vent de fraîcheur dont on avait bien besoin. Portée par deux acteurs et actrices brillant·e·s, Daisy Edgar-Jones et Paul Mescal, Normal People brille par son écriture. La relation entre deux ados que tout sépare jusqu'à leur vie adulte met en avant les hauts et les bas de l'amour.
La série aborde également le harcèlement, la sexualité, la dépression, l'angoisse, les violences familiales, et même les classes sociales, et tout cela avec une justesse terrible. Outre l'histoire d'amour, la série aborde des thèmes comme la féminité et l'appropriation du corps ou la masculinité et l'expression de ses émotions les plus intimes. Tout cela est traité en 12 épisodes de 30 minutes et vous laissera sans doute sur votre faim.
Autre mauvaise adaptation française, Red Band Society en sa version originale mérite pourtant d'être regardée. Réaliste et humain, la série bouleverse tout ce qu'on pensait savoir sur tout. Elle suit le quotidien d'un groupe d’ados malades avec leurs questionnements sur leur santé mentale, qui vivent dans un hôpital. Cancer, anorexie, handicap, coma... tout est abordé.
Le petit plus réside peut-être dans la véracité des comportements des parents qui paraissent aussi paumés que leurs enfants. Le fait de se concentrer sur des patient·e·s jeunes permet aussi d'aborder un thème peu abordé qui est la mortalité à un âge où se croit invincible. Sans prise de tête et pleine d'humour, cette série feel good est un bon mélange de sérieux et de décalé avec une touche de sensibilité pour l'épisode final qui nous a fait tirer une larme (voire deux ou trois).
Tout juste disponible sur les plateformes de streaming, la série est déjà saluée par la critique. On retrouve en personnage principal Cassie, une jeune hôtesse de l'air, mince et jolie qui semble avoir tout pour elle. Sauf qu'elle est victime d'un alcoolisme assez poussé. La série nous fait rentrer dans son monde de psychose où elle perd tout sens de la réalité et finit par entendre des voix. Cela impacte son travail, mais aussi ses proches et surtout sa quête pour trouver l'assassin qui a tué son coup d'un soir : Alex Solokov.
Est-elle schizophrène, bipolaire ? Sans doute un peu et l’on voit bien que sa dépendance la fait sombrer de plus en plus : perte de mémoire, dissociation de personnalité, chutes, crises d'angoisse... Avec humour, parfois très noir, et beaucoup de sarcasme, la série réussit avec brio à donner un autre rythme à cette problématique de la santé mentale avec le personnage de Cassie aussi attachante que terrifiante. Un vol mouvementé, mais qui atterrit sans encombre dans notre liste coup de coeur.
Shameless s'intéresse au quotidien de la famille Gallagher et aborde différents thèmes clés comme l'homosexualité ou l'alcoolisme, mais pas seulement en prenant à part certains personnages pour parler de leur santé mentale. Par exemple, Monica et Ian sont tous deux bipolaires. On aperçoit donc les conséquences glaçantes que la maladie peut avoir sur une personne et ses proches. On pense aussi à Sheila, la voisine, rongée par des TOC et de l'agoraphobie, qui finit tout de même par s'en sortir avec un traitement adapté. Tout cela est correctement mis à l'écran avec des personnages attachants et un humour décalé. La série réussit à donner l'espoir que tout ira mieux si l'on se bat.
Fraîchement mis sur grand écran, la série de FranceTV Splash invite le·la spectateur·trice à se questionner sur la santé mentale de nos ados. Sous la forme d’un documentaire, la journaliste Océane Lerouge part à la rencontre de jeunes qui lui racontent leurs histoires et lui parlent de leurs troubles avec leurs propres mots.
On peut voir défiler une multitude de portraits qui tentent d'aller mieux par tous les moyens qui leur sont offerts. Des témoignages sobres qui balayent sans problème la quête du bien-être et du positivisme qui s'emparent des réseaux sociaux. Anorexie, schizophrénie, addiction, phobie scolaire... rien n'est laissé de côté ou même dénigré.
Ne vous fiez pas à son nom, car cette série parle bien plus que d'une accro à son ex. On retrouve Rebecca, brillante avocate, en proie à une dépression sévère et qui parle sans filtre de son processus vers la guérison de sa santé mentale.
Avec profondeur, mais un peu - beaucoup - d'humour, la série parle de suicide, de haine de soi ou encore d'addiction aux médicaments. Une quête pour aller mieux très bien exécutée et sans hypocrisie qui fait du bien.
Le personnage de Bojack Horseman, malgré son visage en cheval, réussit avec brio à nous parler de nos démons intérieurs. Il traduit parfaitement les caractéristiques clés de la dépression : l'envie de rien, l'isolement et le manque de confiance en soi.
Avec son comportement auto-destructeur, Bo-Jack est un personnage attachant qui, rongé par l'alcoolisme, se réfugie dans la cruauté et l'humour cynique pour masquer une profonde haine de soi.
Bourrée de claques émotionnelles, la série se concentre aussi sur d'autres personnages et donc d'autres thèmes : la maternité, l'amitié et la sexualité. Une comédie d'animation bouleversante à binge-watcher au plus vite.
La liste pourrait encore s'allonger, mais on vous laisse le soin de la compléter en postant votre série sur la santé mentale préférée sur le forum.
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