La plus longue interruption de l’école COVID-19 au monde, en Ouganda, touche à sa fin

Les écoles ougandaises ont rouvert aux élèves lundi, mettant ainsi fin à la plus longue interruption scolaire au monde en raison de la COVID-19[feminine pandémie.

La réouverture a provoqué des embouteillages dans certains quartiers de la capitale, Kampala, et des étudiants peuvent être vus portant leurs matelas dans les rues, un phénomène de retour à l’internat sans précédent ici depuis près de deux ans.

Les écoles ougandaises sont totalement ou partiellement fermées depuis plus de 83 semaines, la plus longue interruption au monde, selon les chiffres de l’agence culturelle des Nations Unies.La fermeture a touché plus de 10 millions d’apprenants.

IL EST TEMPS POUR LE CDC DE PIVOTER SUR LES TEST COVID

Des élèves se promènent dans l’enceinte de l’école pendant la récréation à l’école primaire Kitante à Kampala, en Ouganda, le lundi 10 janvier 2022.(Photo AP/Hajarah Nalwadda)

Le pays d’Afrique de l’Est de 44 millions d’habitants a fermé ses écoles pour la première fois en mars 2020, peu de temps après la confirmation du premier cas de coronavirus sur le continent africain.Certaines classes ont été rouvertes aux étudiants en février 2021, mais un verrouillage total a de nouveau été imposé en juin alors que le pays faisait face à sa première vague majeure.

Pour de nombreux parents, la réouverture était attendue depuis longtemps.

« Forcément, nous devons ouvrir des écoles », a déclaré Felix Okot, père d’un enfant de 6 ans.« L’avenir de nos enfants, l’avenir de notre nation, est en jeu. »

Les écoles du pays ne peuvent « attendre éternellement » la fin de la pandémie, a-t-il averti.

La fermeture prolongée de l’école s’est avérée controversée dans un pays où les mesures visant à endiguer la propagation du virus ont été ignorées par beaucoup.Le scepticisme vis-à-vis des vaccins, même parmi les agents de santé, reste un problème, avec des rapports croissants de fausses cartes de vaccination COVID-19 vendues dans le centre-ville de Kampala.

De nombreux élèves retournant à l’école n’auraient eu aucune aide pendant le verrouillage.La plupart des écoles publiques, qui desservent la grande majorité des enfants en Ouganda, n’étaient pas en mesure d’offrir une scolarisation virtuelle.L’Associated Press a fait état en novembre d’étudiants dans une ville reculée d’Ouganda où les mauvaises herbes poussaient dans les salles de classe et où certains étudiants travaillaient dans un marécage comme orpailleurs.

Certains critiques ont souligné que le gouvernement du président Yoweri Museveni – un autoritaire qui détient le pouvoir depuis 36 ans et dont l’épouse est ministre de l’Éducation – n’a pas fait grand-chose pour soutenir l’apprentissage à domicile.Museveni a justifié le verrouillage en insistant sur le fait que les étudiants infectés étaient un danger pour leurs parents et les autres.

« Il y a beaucoup de choses qui ne peuvent pas être prédites pour le moment. La participation des élèves est imprévisible, la participation des enseignants est imprévisible », a déclaré Fagil Mandy, un ancien inspecteur des écoles du gouvernement qui travaille désormais comme consultant indépendant.« Je crains davantage que de nombreux enfants ne retournent à l’école pour diverses raisons, notamment les frais de scolarité. »

Mandy a également noté qu’une épidémie de virus « se propagerait très rapidement » dans les écoles surpeuplées, exhortant les administrateurs scolaires à une surveillance étroite.

Les élèves portent des masques faciaux lorsqu’ils assistent aux cours de l’école primaire Kitante à Kampala, en Ouganda, le lundi 10 janvier 2022.(Photo AP/Hajarah Nalwadda)

Saluant la réouverture des écoles ougandaises, Save the Children a averti que « la perte d’apprentissage pourrait entraîner des taux d’abandon élevés dans les semaines à venir sans action urgente », y compris ce qu’il a décrit comme des clubs de rattrapage.

Le groupe d’aide a mis en garde lundi dans un communiqué une vague d’abandons « car les étudiants de retour qui ont pris du retard dans leur apprentissage craignent de n’avoir aucune chance de rattraper leur retard ».

Il reste à voir combien de temps les écoles ougandaises resteront ouvertes, avec une augmentation alarmante des cas de virus ces derniers jours.Au cours de la semaine dernière, les autorités sanitaires ont signalé un taux de positivité quotidien supérieur à 10 %, contre pratiquement zéro en décembre.Museveni a mis en garde contre un éventuel nouveau verrouillage si les unités de soins intensifs atteignaient 50% d’occupation.

Dans l’espoir d’un retour en douceur à l’école, les autorités ont renoncé à toute exigence de test COVID pour les élèves.Un programme abrégé a également été approuvé dans le cadre d’un accord visant à promouvoir automatiquement tous les étudiants dans la classe suivante.

Des élèves se promènent dans l’enceinte de l’école pendant la récréation à l’école primaire Kitante à Kampala, en Ouganda, le lundi 10 janvier 2022.(Photo AP/Hajarah Nalwadda)

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L’Ouganda a reçu un soutien étranger pour la réouverture des écoles.

L’agence des Nations Unies pour l’enfance et les gouvernements du Royaume-Uni et d’Irlande ont annoncé un soutien financier axé sur la surveillance des virus et la santé mentale des élèves et des enseignants dans 40 000 écoles.Ils ont déclaré que leur soutien était essentiel pour que le système scolaire ougandais reste ouvert.