Gibraltar assouplit sa législation anti-avortement Fermer le panneau Ouvrir le panneau Plume Le Figaro App -icon - 512px V1 1 - Style/Logotypes/Le Figaro/Apps/jeux

Les habitants du petit territoire britannique de Gibraltar ont voté à une grande majorité pour un assouplissement de la législation sur l'avortement, l'une des plus dures au monde, selon les résultats dévoilés vendredi 25 juin. Quelque 62% des électeurs se sont prononcés en faveur d'une loi autorisant l'avortement dans le cas où la santé mentale ou physique de la femme est en danger, notamment en cas de viol ou d'inceste, ou lorsque le fœtus présente des déficiences physiques mortelles.

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Ce référendum, qui s'est tenu à l'initiative du gouvernement local, était initialement prévu en mars 2020 mais avait été repoussé à la dernière minute à cause de la pandémie de Covid-19. Un peu plus de 36% des électeurs ont voté contre dans ce scrutin marqué par une forte polarisation de l'opinion, un fait rare au sein de cette enclave habituellement très unie. Le taux de participation s'est élevé à 52,75%.

L'interruption volontaire de grossesse (IVG) était jusqu'à présent interdite - sauf s'il s'agissait d'une question de vie ou de mort pour la mère - et passible de la prison à vie dans cette petite enclave britannique de 32.000 habitants à l'extrême sud de l'Espagne. En conséquence, les femmes souhaitant avorter devaient se rendre en Espagne ou au Royaume-Uni. Désormais, une femme pourra se faire avorter jusqu'à la douzième semaine si sa santé mentale ou physique est en danger, voire plus si ce danger est jugé irréversible.

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Le ministre en chef de Gibraltar Fabian Picardo, qui avait fait campagne pour le «oui», a reconnu que l'avortement était «un sujet sensible» mais a salué le résultat comme une étape nécessaire. Cette réforme fait suite à une décision de la Cour suprême britannique de juin 2018 qui avait estimé que la législation d'Irlande du nord, interdisant l'IVG dans presque tous les cas et donc proche de celle de Gibraltar, était contraire à la Convention européenne des droits de l'Homme. «Il relève de notre devoir de mettre un terme à cette violation», avait écrit Fabian Picardo dans l'édition de mercredi du Gibraltar Chronicle.

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