Doit-on limiter la consommation de soya? | JDM

Avec l’engouement pour les protéines végétales, les produits dérivés du soya sont plus populaires que jamais. Que ça soit du tofu, du tempeh, du miso, de la boisson de soya ou des fèves edamames, le soya se décline aujourd’hui en une variété de produits. Or, sa consommation est redoutée par plusieurs, dont les femmes qui ont été touchées par un cancer du sein. Le point sur le soya !

Les phytœstrogènes sont des molécules végétales dont la structure moléculaire est similaire à l’œstrogène, la principale hormone féminine. Ils peuvent avoir tant des propriétés œstrogéniques qu’anti-œstrogéniques.

Selon plusieurs méta-analyses, la consommation de produits à base de soya est associée à une diminution du risque de cancer du sein, particulièrement lorsque le soya est introduit tôt dans la vie, avant le développement des glandes mammaires.

Si le soya contribue à la prévention du cancer du sein, il ne serait pas, contrairement à la croyance populaire, contre-indiqué après un cancer. Une étude de cohorte suivant plus de 5000 survivantes du cancer du sein (Shanghai Breast Cancer Survival Study) a démontré que les femmes qui consommaient le plus de soya (quintile supérieur de consommation) diminuaient leur risque de mortalité de 29 % et de récidives de 32 % lorsque comparées aux plus faibles consommatrices. Une étude plus récente conduite en Amérique du Nord conclut également à une réduction du risque de mortalité de l’ordre de 21 % avec la consommation plus élevée d’isoflavones, une variété de phytoestrogènes.

Quelle quantité de soya consommer ?

Doit-on limiter la consommation de soya? | JDM

Selon la Société canadienne du cancer, une consommation allant jusqu’à trois portions par jour d’aliments à base de soya est sans danger, même pour les survivantes de cancer du sein. Cet apport représente environ 15-20 g de protéines de soya.

Une portion correspond :

Qu’en est-Il des suppléments de soya ?

Contrairement aux aliments, les suppléments contiennent une dose concentrée d’isoflavones, souvent excédant la quantité jugée sécuritaire. Avec les données scientifiques actuelles, mieux vaut privilégier les aliments que les suppléments.

En résumé

La consommation modérée de soya, soit de deux à trois portions par jour, par l’alimentation et non par les suppléments, est sans danger et peut même contribuer à la prévention du cancer du sein, voire réduire le risque de récidives et de mortalité chez les survivantes du cancer du sein. Le soya contribue aussi à la santé cardiovasculaire en favorisant le contrôle du cholestérol sanguin. Puisque la science nutritionnelle évolue constamment, mon conseil est de ne pas limiter le soya alimentaire consommé, sans non plus tomber dans l’excès de soya au quotidien. La santé passe inévitablement par la variété !

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