L'abécédaire de nos nouvelles envies make-up et soins pour la peau

A comme adaptogène

L’une des nouvelles marottes beauté ? Les plantes dites « adaptogènes ». Bien connus de la pharmacopée traditionnelle, ces végétaux puissants (herbes, racines et champignons), habituellement utilisés en phytothérapie, ont un pouvoir bien particulier : celui de soutenir l’organisme pour qu’il s’autoprotège lorsqu’il se trouve en situation de stress. Parmi les adaptogènes célèbres, on trouve le ginseng, le curcuma, l’aloe vera ou l’ashwagandha. « Ces plantes poussent dans des milieux extrêmes et sont donc chargées en super ingrédients qui permettent de combattre les effets du stress sur la peau, explique Alison Ouvrier-Neyret, cofondatrice de la marque Peace and Skin. Leur richesse en antioxydants augmente les systèmes de défense de la peau, qui est donc mieux protégée. » De vrais antidépresseurs cutanés que l’on risque de croiser de plus en plus souvent dans nos crèmes...

B comme box

Apparues il y a une dizaine d’années, elles se réinventent au gré des envies du moment. Parmi les belles idées récemment développées : la création d’éléments et d’accessoires dans des matières responsables et/ou recyclées, l’évolution du conditionnement (la box en carton qui se mue en panier de jute), les cadeaux collectors, les box thématiques (cycle menstruel, grossesse...) ou encore la sélection de produits à la composition respectueuse de la santé. La clé de leur succès ? Un concept de base simple, mais efficace : faire tester chaque mois différentes marques et produits cosmétiques, connus ou plus confidentiels, pour une quinzaine d’euros. On adore celles de Blissim, Glossybox, Glowria, Nuoo Box ou My Little Box, plus que jamais motivées pour conserver leur effet de surprise...

C comme chanvre

S’il y a une plante qui a le vent en poupe, c’est bien le chanvre ! Impossible de passer à côté, tant ses vertus séduisent marques et consommateurs. Et pour cause : au-delà de son image récréative, ses bienfaits pour la peau sont indéniables. Au cœur de la plupart des formules, on retrouve deux types d’extraits. L’huile de chanvre, issue des graines de la plante pressées à froid, est un élixir hautement nourrissant, très riche en oméga 3 et 9, en acide linoléique et en vitamine E. Quant au CBD ou cannabidiol, c’est un vrai principe actif extrait de la plante. Exploitée seule ou associée à d’autres actifs, la molécule (non psychoactive) est particulièrement prisée pour ses propriétés anti-inflammatoires et ferait des miracles sur les peaux à tendance acnéique ou sujettes à l’eczéma. Utilisés au quotidien, les soins à base de chanvre offrent une protection musclée, apaisent et rééquilibrent tous les types de peau.

D comme digital

Les pots de crème alignés sur les étagères d’une parfumerie ? Ces marques-là ne les connaissent pas. La raison : un développement 100% digital. Ces indie brands (marques indépendantes), qui existent avant tout sur les réseaux sociaux, ont même inventé un nouveau modèle. « Il est axé sur leur communauté, un groupe fort et engagé de fidèles, qui se compte au nombre d’échanges, de questions et de “likes” circulant chaque jour », explique Pascale Brousse, fondatrice de Trend Sourcing*. Cette communication directe repose sur une proximité permanente, faite d’écoute et d’offres. Au quotidien, vidéos, tutoriels et concours animent la plate-forme, et des collaborations avec d’autres marques permettent de recruter de nouveaux abonnés. Version moderne du lèche-vitrines devant la parfumerie alors que l’on sortait acheter du pain !

Par exemple, « une marque de cosmétiques naturelle comme On The Wild Side fait un “live” avec la Guinguette d’Angèle, ça crée le buzz », poursuit Pascale Brousse. Avec ses quarante marques, le e-shop Jolimoi organise régulièrement ateliers et tables rondes d’information ou de création en tout genre. La marque allemande Hello Body a, pour sa part, misé sur des influenceuses avec partenariats rémunérés pour populariser ses produits, ainsi que sur divers codes promotionnels pour inciter à l’achat. Très présent sur TikTok, Merci Handy capte un public jeune avec des produits fun et pailletés, assortis d’un ton décontracté. Un vrai changement de concept qui grignote peu à peu le terrain des marques traditionnelles.

* Agence de tendances dans le domaine de la beauté.

E comme éthique

Plus que jamais, face aux aléas climatiques, le commerce équitable devient essentiel : pour avoir un approvisionnement durable, mais aussi pour assurer des revenus stables aux producteurs locaux. Mises en place par de grands groupes de cosmétiques, des filières d’approvisionnement éthique existent depuis plusieurs années et établissent une nouvelle norme. C’est le cas en particulier du beurre de karité, ingrédient emblématique de L’Occitane et de René Furterer. « Produit en circuit court au Burkina Faso, le beurre de karité est une matière première noble à forte valeur éthique et humaine », explique Jean-Charles Lhommet, en charge du service filière durable chez L’Occitane. Des centaines de tonnes de beurre bio et équitable sont achetées directement à cinq coopératives, regroupant dix mille femmes.

Certifié Fair For Life par Ecocert, ce commerce présente de nombreux avantages : une traçabilité parfaite, un travail sur la qualité du beurre au fil des années et un vrai outil de développement économique pour les femmes, payées au prix juste. Pour Caudalie, ce sont des écorces d’acajou récoltées durablement au Burkina Faso qui entrent dans la composition du booster de collagène utilisé dans la gamme culte Resveratrol-Lift. Autre exemple avec Clarins, qui a fait l’acquisition de 10 hectares dans les Alpes, consacrés à la culture bio et à l’observation des plantes, avec la volonté d’agir pour la biodiversité et pour la préservation du milieu alpin.

F comme frange

Longue et arrondie pour les visages carrés, effilée et en accord avec des traits ronds, rectiligne pour les petites têtes, en rideau et chatouillant les cils à la Bardot ou, au contraire, en version mini coupée net en plein milieu du front façon « baby frange »... Celle qui semblait se faire rare ces dernières saisons revient avec panache sur le devant de la scène capillaire... Principales raisons d’un tel retour en grâce ? La capacité de ces quelques coups de ciseaux bien ciblés à transformer totalement le style, à camoufler les rides du front, mais surtout à (re)donner encore plus d’envergure aux lèvres et au regard. Mystérieuse et pleine de caractère, la frange dope l’allure, à condition bien sûr de ne pas trop la décoller en racines, et de veiller à la brosser avec un shampooing sec, pour éviter les brillances sur le haut du front...

G comme glow

Peau rayonnante, grain parfait, teint uniforme... L'éclat (glow en anglais), on en rêve toutes ! Bonne nouvelle : le Graal est désormais à portée de pinceau. Le secret de ces formules magiques ? Des anti-oxydants protecteurs et détoxifiants, des agents lissants perfecteurs qui unifient et des actifs hydratants qui repulpent. Assez peu couvrants, ces produits entre le fond de teint et le soin font le bonheur de toutes les peaux qui n'ont pas trop d'imperfections à masquer... et de celles qui recherchent un effet « peau nue ».

H comme huiles

L'abécédaire de nos nouvelles envies make-up et soins pour la peau

On croyait bien les connaître, tant leur usage remonte à la nuit des temps, mais avec l’abandon progressif des huiles minérales (d’origine pétrochimique) au profit des huiles végétales, les laboratoires explorent de nouveaux territoires et des variétés inédites ont vu le jour. Après les classiques huiles de tournesol, d’amande douce ou de coco, voici qu’en apparaissent d’autres, parfois étonnantes, extraites de légumes (brocoli, concombre, carotte...), de fruits (framboise, myrtille, prune, datte...), de céréales (riz), d’herbacées (lin, fenugrec), de fleurs (reine-des-prés, pâquerette) ou de noix exotiques (kukui, noix du Brésil). Certaines sont obtenues par pression – à froid de préférence –, d’autres par macération de fleurs ou de graines dans une huile neutre. Selon leur richesse en acides gras (oméga 3, 6 et 9) et l’organisation chimique de ceux-ci, leur pouvoir de pénétration dans la peau varie. Quant à leur composition en insaponifiables (vitamines, antioxydants, oligoéléments), elle détermine leurs propriétés raffermis- santes, antioxydantes, calmantes...

I comme inclusivité

Encore émergente il y a peu, la diversité est devenue une thématique incontournable en cosmétique. « Aujourd’hui, c’est même un prérequis, un peu comme le green », précise Pascale Brousse. Jamais en retard d’une évolution, les marques de maquillage proposent donc de plus larges palettes de produits de teint, adaptées à toutes les carnations. Hier, c’était déjà le cas des marques professionnelles, puis de celles de luxe. Aujourd’hui, les plus accessibles s’y mettent. « Yves Rocher a choisi d’élargir ses gammes de teint avec trente teintes disponibles, pour que chacun(e), quels que soient son âge, son type de peau et sa carnation, y trouve son bonheur », explique Michaella Spanelis, directrice du marketing international pour le maquillage. Côté produits capillaires, même topo : les grandes marques ont récemment élargi leur offre aux cheveux frisés et crépus. « Le modèle dominant de la poupée Barbie n’est plus », conclut Pascale Brousse. La diversité est devenue plus visible et mieux représentée.

J comme jeu

Longtemps, seule l'efficacité assurait l’intérêt d’un produit, avant que l’emballage n’ait à son tour un rôle à jouer. Désormais, c’est aussi sur la sensorialité qu’il faut compter, avec des produits qui jouent, en prime, sur l’effet de surprise. Enclencher tout un parcours émotionnel, voici à quoi travaillent les labos. En ligne de mire : les textures, devenues de vraies attractions visuelles (grâce à la technologie d’encapsulation) ou qui, une fois appliquées, s’amusent à dérouter. Parmi les plus surprenantes ? Les formules à transformation ou celles initialement liquides passées à l’état solide. L’intérêt ? En plus de piquer la curiosité, ces matières à sensation encouragent une application placée sous le signe de l’assiduité... donc de l’efficacité !

K comme karité

Actif star en cosméto, le beurre de karité (Butyrospermum parkii dans la liste des ingrédients), est réputé pour ses propriétés hautement nutritives, idéales pour le soin de la peau et des cheveux. « Il préserve la fonction barrière, répare les épidermes abîmés et apaise », détaille Pascal Portes, directeur de l’innovation scientifique de L’Occitane. S’il est connu depuis les années 80, « son utilisation a explosé ces dernières années, observe Alexandre Panel, ingénieur agronome Pierre Fabre. C’est un ingrédient très accessible pour les marques qui souhaitent apporter plus de transparence et de naturalité dans leurs produits. Ce qui explique que son usage se soit beaucoup diversifié ». Et pour les enseignes les plus qualitatives, « il est bio et issu du commerce équitable », précise Pascal Portes. Ce qui n’est pas toujours le cas !

L comme lumière

Source de vie et d'énergie, voire de traitements dermatologiques, la lumière est à la fois amie et ennemie de la peau. Amie quand elle sert à réduire l’inflammation grâce à un appareil précis (comme Lightinderm, en photo). Ennemie quand les UV font vieillir en accéléré. Mais l’on a aussi découvert récemment que sa partie la plus énergétique visible par l’œil, dans le spectre bleu-violet, avait des effets néfastes sur les yeux, le sommeil, et la peau. Si le soleil en est le principal émetteur, elle provient également de sources artificielles (LED et écrans de tablettes, télés, ordinateurs, smartphones). Or le confinement a augmenté le nombre d’heures passées devant les écrans : six par jour en moyenne. Cela peut provoquer taches pigmentaires et rougeurs, et aggraver le mélasma (masque de grossesse). Ce type de lumière entraîne une surproduction de radicaux libres et accélère le vieillissement prématuré de la peau. Voilà pourquoi de plus en plus de soins incluent des actifs contrant les effets de la lumière bleue, grâce notamment à de puissants antioxydants (vitamine C, polyphénols, bêtacarotènes...).

M comme masque

A chaque (petit) problème de peau, il y a une solution sous forme de masque. En quelques années, celui-ci est devenu un vrai soin, indissociable de toute routine de beauté. En tissu, en biocellulose ou en hydrogel, il s’est imposé par son efficacité et sa facilité d’utilisation, son action immédiate ou à long terme sur le visage entier, la bouche ou le contour des yeux. Très concentré en actifs, il se révèle ainsi plus performant que nos soins quotidiens. Exfoliant, il lisse la surface de l’épiderme. Avec des céramides, du squalane et de l’acide hyaluronique, il hydrate et repulpe la peau. A la vitamine C, c’est un champion de l’éclat. Pour Sophie Carbonari, facialiste, le masque est un incontournable à appliquer une ou deux fois par semaine, avant une occasion spéciale ou en cure à chaque changement de saison. Et pour celles qui ne sont pas sûres d’être assidues dans leurs soins, le format unidose évite de stocker inutilement des produits.

N comme nutricosmétique

Ce nouveau mot désigne les compléments alimentaires destinés à la beauté, un secteur en pleine explosion ! Après les Américaines et les Asiatiques, qui avalent des poudres riches en superaliments et boivent leur shot de collagène chaque matin, les Françaises sont conquises à leur tour par ce nouveau geste. Mais attention : ces compléments ne sont pas voués à compenser une mauvaise hygiène de vie. Ils viennent soutenir l’activité de la peau en lui apportant ce qu’elle synthétise le moins (acide hyaluronique, acides gras, antioxydants) ou ne sait pas synthétiser (vitamine C), pour la rééquilibrer et l’assainir. Mais adieu les capsules qui ressemblent à des médicaments : aujourd’hui, gélules colorées, gommes, poudres ou gouttes séduisent les millennials. Reste qu’il faut rester vigilant sur l’origine des actifs et assidu dans sa cure pour constater de vrais effets.

O comme outils

Qu’ils soient mécaniques ou électriques, les nouveaux accessoires travaillent à améliorer notre qualité de peau, tout en nous assurant une gestuelle quasi irréprochable. Ludiques, mais pas seulement, ils donnent un coup de pouce assez efficace à la routine beauté et rendent même certains savoir-faire professionnels plus faciles à appréhender. La particularité de cette cosmétique instrumentale, généralement destinée à repulper la peau, à détendre les traits ou à décongestionner le contour de l’œil ? Contrairement aux soins, dont l’efficacité se mesure plutôt en semaines, elle promet des résultats qui se voient instantanément ! Sous son impulsion, la peau se met à reprendre des couleurs, le rose lui monte aux joues, les poches se dégonflent et tout le visage semble aussitôt plus frais et reposé. De quoi satisfaire ce désir très actuel de transformation immédiate, cher aux filtres sur Instagram !

P comme peeling

Nouveau soin fétiche de nos salles de bains, il accélère le renouvellement cellulaire pour affiner et lisser le grain de peau, atténuer les désordres pigmentaires, dégriser le teint et contrôler l’apparition d’imperfections, le tout avec un effet rapidement visible ! Selon les formules, on y retrouve un ou plusieurs acides (glycolique, lactique, salicylique...) à des taux de concentration variés (à adapter selon sa sensibilité cutanée), chargés de grignoter progressivement les cellules mortes présentes à la surface de la peau. Les peelings bio, eux, remplacent souvent les acides de synthèse par des alternatives naturelles issues de fruits comme l’eau de citron. Pour contrer leur effet parfois irritant, des agents émollients y sont associés, comme l’acide hyaluronique, l’aloe vera et autres huiles végétales. De quoi limiter les éventuels inconforts. Mais la grande nouveauté, c’est que l’on en trouve aujourd’hui sous toutes les formes. Masque, lotion, crème, sérum... le peeling se plie à toutes nos envies, au quotidien ou en cure d’attaque. Une bonne façon d’acquérir chez soi une parfaite maîtrise de ce produit phare issu de la médecine esthétique.

Q comme quotidien

Tous les experts en cosmétique s’accordent sur ce point : ce que l’on accomplit chaque jour pour sa peau est bien plus efficace à long terme que les soins exceptionnels. Et le démaquillage, c’est la base ! Bien plus qu’un simple nettoyage, c’est une étape clé pour préserver l’intégrité de l’épiderme et son microbiote. En plus d’éliminer toutes les impuretés (cellules mortes, pollution, sébum...), il prépare la peau au soin suivant, l’hydrate, l’aide à reconstituer son film hydrolipidique. Et pour que ce rituel soit à la fois agréable et confortable, de nouvelles formules nous promettent tous les soirs un rituel quatre étoiles. « L’idéal, c’est le double nettoyage huile et mousse, indispensable quand on se maquille le teint tous les jours, quand on fume ou que l’on vit dans une grande ville, conseille la facialiste Sophie Carbonari. On choisit ses produits selon ses envies, la saison et l’“humeur” de sa peau ! Oui à l’huile, à la mousse, au gel, au lait et au tonique, tandis que l’eau micellaire doit rester occasionnelle. Le matin, un pschitt d’hydrolat de rose ou de fleur d’oranger, ou une lotion (rincée) suffisent pour rafraîchir la peau. »

R comme rouge à lèvres

Si le port du masque et le télétravail avaient eu raison de lui, l’immortel lipstick s’affiche à nouveau sur tous les sourires, plus fier et plus fort que jamais ! Particulièrement plébiscitées, les textures au fini mat, hautement saturées en pigments, voilent la bouche d’un fin velours. Le secret de leur réussite : conjuguer longue tenue, couvrance, légèreté, douceur et confort absolu. Sous les tubes, pensés comme de véritables objets de design, la douceur d’une étoffe précieuse qui, d’un coup de bâton, nous redonne envie de faire claquer la couleur !

S comme sérum

Un problème précis, une envie de résultats visibles, d'efficacité rapide mais aussi à long terme... c'est le rôle du sérum. Quand la crème protège, ce soin, plus concentré en actifs qui pénètrent vite et profondément, a pour mission de résoudre une problématique. Il sert en quelque sorte de déclencheur d'activité dans la peau. En effet, sa galénique hyperfluide, un peu gélifiée ou huileuse, permet d'inclure des actifs reconnus pour leur efficacité dermatologique : vitamines (B3, B5, C et E), rétinol, acide hyaluronique, antioxydants, acides de fruits, peptides... On conseillait de l'utiliser à partir de 35 ans, mais l'offre s'est élargie et s'attaque aussi bien aux imperfections et aux peaux grasses qu'aux rougeurs et aux peaux sensibles, à l'hydratation qu'au manque de fermeté des peaux matures...

T comme tabou

Sur les règles et la ménopause pèsent encore de nombreux tabous. « Les hormones ? Presque un gros mot, juste assimilées à la reproduction », constate Caroline de Blignières, cofondatrice de la marque MiYé. Mais, depuis #MeToo et les nouveaux mouvements féministes, la parole se libère, et c’est tant mieux ! « En tant que femmes, nous répondons toujours à de nombreuses injonctions. Il était donc urgent de se réapproprier notre corps et de trouver de vraies solutions aux désagréments hormonaux », poursuit-elle. Et pas seulement à la ménopause, tant les soucis corporels se posent à tout âge. Aujourd’hui, des marques apportent des solutions à ces maux : MiYé propose des produits de bien-être qui aident à retrouver un état d’équilibre quand c’est nécessaire. Plus axé sur la peau, Vichy propose un espace dédié sur son site (vichy.fr), pour bénéficier de conseils d’experts. Des aides bienvenues lors des périodes de « tempête hormonale » !

U comme upcycling

Développer de nouvelles notes parfumées à partir de matières premières déjà utilisées ? Une drôle d’idée qui fait plancher activement toutes les maisons de composition. A ne pas confondre avec le recyclage, l’upcycling (ou surcyclage) consiste à revaloriser des sous-produits pour les réintégrer dans un nouveau cycle de production. « Avec la société LMR, on a lancé dès 2014 la première collection d’ingrédients surcyclés, rapporte Judith Gross, vice-présidente communication et branding chez IFF. En réextrayant des pétales de roses de Damas déjà distillés, on a obtenu un extrait inédit, dont les facettes olfactives étaient particuliè- rement intéressantes pour les parfumeurs, car différentes des notes connues. » Un double cercle vertueux, tant en termes d’écoconception que pour enrichir la palette des nez.

V comme vrac

Chaque année, l’industrie de la beauté produit 120 milliards de bouteilles en plastique (source Wella). On progresse sur le recyclage du plastique, mais la voie d’avenir la plus vertueuse, comme pour l’alimentaire, c’est le vrac. Un service déjà proposé pour recharger son gel douche ou son shampooing chez The Body Shop, Yves Rocher, So’Bio Etic ou L’Occitane. Un geste plus délicat côté soins, pour des raisons de contamination bactériologique des cuves comme des pots. Certaines marques expérimentent donc un système de consigne : on retourne son pot vide et l’on en reçoit un plein. C’est le cas de Oolution ou de Cozie (dont le nom signifie «consommation objectif zéro impact environnemental »). En un an, les progrès sont tels qu’il est certain que l’offre gagnera vite du terrain.

W comme wavy

Rien n’évoque plus la décontraction que ces longueurs savamment ondulées... La force de ces courbes aux allures romantiques ? Leur caractère indémodable, leur attitude un brin nonchalante (symbole de beauté à la française), leur capacité à s’adapter à toutes les longueurs de cheveux et leur aptitude à dynamiser, l’air de rien, la dégaine des cheveux raides ou des coupes un peu négligées. A l’aube de 2022, le wavy séduit toujours autant, mais s’affiche un cran plus élégant et travaillé. Terminé l’effet lâche façon tresses tout juste détachées et la fibre froissée ! Le mot d’ordre aujourd’hui, c’est de réveiller le sex-appeal avec mise en forme des longueurs au styler (fer à onduler) à une ou trois branches, pour imprimer aisément le mouvement.

X comme XXL

Version maxi, ces flacons de shampooing, de lait corporel ou d’huile de douche ont la cote ! Un format XXL qui a de nombreux atouts ? « Oui, car il est économique, écologique et familial », indique-t-on au service packaging du groupe L’Oréal. Premier bon point : il est plus facile à recycler et moins gourmand en plastique et en énergie. Autre avantage, plus la taille du produit est importante, plus le prix au litre est avantageux pour le consommateur.

Y comme yoga

Il n’en finit plus de faire des adeptes et le confinement n’a même pas affecté sa popularité, bien au contraire ! Car, désormais, on le pratique aussi chez soi, en suivant un cours en visio. Outre les bienfaits d’une activité physique qui fait la part belle aux étirements et à la souplesse, le travail sur la respiration, primordial en yoga, bénéficie à tous les organes et aide à gérer le stress et les émotions. Côté beauté, les postures longues et précises pour lesquelles on doit se concentrer libèrent les muscles du visage. On élimine les tensions et l’on gagne un teint bien reposé.

Z comme zéro déchet

L’objectif à atteindre pour la beauté comme pour d’autres secteurs : arriver au zéro déchet et surtout au zéro plastique. Hormis le vrac, l’autre grosse tendance, c’est la cosmétique en version solide. Si les premiers shampooings étaient moyennement convaincants, leurs formules revues avec un cocktail d’agents lavants doux moussent désormais davantage et peuvent même être complétées par un masque solide ou un après-shampooing. Quant aux gels douche solides, rien à voir avec le classique savon, au pH trop élevé pour les peaux délicates, ni avec le pain surgras non moussant. Sans pour autant contenir des sulfates, ils développent de fines bulles et laissent la peau douce. Outre les produits à rincer, on trouve aussi sous cette forme des déodorants (à humidifier très légèrement ou à chauffer au contact de la peau) et, encore plus étonnant, des crèmes et des soins pour le corps. L’autre avantage : pas de conservateurs ni de risque bactériologique pour leur conservation, car ils sont sans eau.

>A découvrir également : Sephora : ce mascara best seller de chez Too Faced est actuellement en promo !

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