Pourquoi cette Une de "Marie Claire" est importante

FEMMES - A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, le magazine Marie Claire a sorti ce jeudi 4 un numéro spécial avec 8 couvertures différentes, titré “8 femmes, 8 voix, les visages de l’espoir”. Sur ces couvertures y figurent des femmes qui ont marqué ces dernières années, de par leur engagement féministe.

On y retrouve les actrices Leïla Bekhti, Juliette Binoche, Aïssa Maïga, la chanteuse Lous and the Yakuza, les écrivaines Grace Ly, Annie Ernaux ou encore la mannequin Odile Gautreau. Mais aussi l’avocate Elisa Rojas, militante pour les droits des femmes et des personnes handicapées. Elle-même en situation de handicap, elle y pose dans son fauteuil roulant. Une couverture d’autant plus forte et symbolique qu’il est rare de voir des femmes handicapées dans les médias, notamment en France.

Sur Twitter, de nombreuses personnes ont réagi à ces couvertures fortes et en particulier à celle où l’on retrouve Elisa Rojas, se réjouissant de cette visibilité donnée aux femmes handicapées. “Franchement, on a beau savoir que la représentation ce n’est pas tout, je ne peux m’empêcher de sourire depuis ce matin en imaginant toutes les petites filles qui vont voir cette couv’ et se reconnaître pour la première fois dans un magazine !”, écrit notamment la réalisatrice Amandine Gay.

Pourquoi cette Une de

Elisa Rojas a elle-même répondu à cette avalanche de compliments ce jeudi matin. “Apparemment vous aimez cette couverture du numéro spécial 8 mars de Marie Claire; Vous avez raison. Elle est très belle.”

Une avocate activiste féministe

Elisa Rojas est avocate au barreau de Paris et spécialisée dans le droit du travail. Elle milite pour les droits des personnes handicapées à travers le Collectif lutte et handicaps pour l’égalité et l’émancipation (CLHEE), qu’elle a cofondé en 2016, comme le rappelait le journal Libération dans son portrait paru en décembre dernier. Militante féministe et alliée antiraciste, elle est très active sur Twitter, où elle dénonce notamment les discriminations basées sur le handicap. La quadragénaire est également écrivaine. En 2020, elle a publié un roman autobiographique, intitulé Mister T & Moi aux éditions Marabout. Elle y évoque le validisme, aussi appelé capacitisme, à travers son histoire d’amour obsessionnel, durant sa vingtaine, envers un homme, qui lui était valide.

Publicité

En septembre 2018, le célèbre magazine Teen Vogue avait choisi en Une trois femmes en situation de handicap, Jillian Mercado, Mama Cax et Chelsea Werner: un exemple d’ouverture à la diversité et à l’inclusion des femmes handicapées dans le secteur de la mode.

À voir également sur Le HuffPost: Comment cette avocate a pris conscience des stéréotypes sur le handicap après un amour de jeunesse

Envoyer une correction Plus:handicapMédiaslifefemmes

Melissa Makaya

Journaliste Life & Culture

Articles Liés

  • Effets de l’huile de palme sur la santé : quels dangers ?

    Effets de l’huile de palme sur la santé : quels dangers ?

    GO

  • Obligation vaccinale à Lourdes : l'employée d'un centre de dialyse déboutée

    Obligation vaccinale à Lourdes : l'employée d'un centre de dialyse déboutée

    GO

  • Charlotte, étudiante sage-femme : "On est très vite en autonomie"

    Charlotte, étudiante sage-femme : "On est très vite en autonomie"

    GO

  • Sophie Fontanel pose nue et reçoit des milliers de « Merci »

    Sophie Fontanel pose nue et reçoit des milliers de « Merci »

    GO